
Le gîte où j'habite est très bien. Ma chambre est probablement trois fois grande comme celle chez mes parents. Elle contient une télévision, et j'ai accès à une cuisine commune bien équipée. J'ai tout ce qu'il me faut. Tous les planchers sont en bois franc et les meubles aussi sont en bois. C'est vraiment vieux. La maison appartient à la même famille depuis longtemps.
Le propriétaire, Guy Beaucage, est très gentil. Il réussit toujours à m'accommoder si j'ai besoin de quelque chose. Il habite pas ici, mais il passe tous les jours pour s'occuper de l'entretien. Il m'a même invité à «bruncher» avec sa famille pour Pâques hier matin, dans la maison à côté. J'avais déjà déjeuné, mais je suis quand même allé prendre un café avec eux et on a discuté dans la salle à manger, puis sur la galerie devant la maison en prenant le thé. J'aime pouvoir leur poser toutes sortes de questions sur la région et la communauté, mais aussi discuter de plein d'autres sujets. Ils sont cultivés et intéressants.
J'ai eu du temps en fin de semaine pour me promener un peu. Heureusement que j'ai un vélo, parce que la ville est faite sur le long. Le centre-ville doit être à sept ou huit kilomètres. Il y a tout ce qu'il faut par contre. Même un restaurant qui s'appelle Mitchan Sushi. Monsieur Beaucage me racontait que c'est un Japonais qui est venu s'installer ici qui tient ça avec ses deux filles qu'il a eu avec une Acadienne, si je me trompe pas. Apparemment qu'il faut réserver vraiment tôt à l'avance pour avoir une table. Je vais essayer d'aller y manger pour voir de quoi ça a l'air.
C'était le premier jour de mon stage aujourd'hui. Je vais commencer en ne faisant que de l'observation. Aujourd'hui, j'ai suivi le journaliste à qui je suis attitré, Jean-Mari Pître, pour faire une entrevue avec le maire du village de Bertrand. Il va bientôt ouvrir un musée de la bière et souhaite mettre sur pied un Oktoberfest qui aurait lieu chaque année.
Demain, on va à Miramichi pour couvrir le procès pour le meurtre d'Hillary Bonnell. Je suis vraiment content, parce que j'avais entendu parler de cette affaire-là l'automne passé. La fille de seize ans était disparue en septembre dernier, et la communauté autochtone de laquelle elle faisait partie s'était mobilisée pour faire des recherches. Ils avaient fouillé les bois et même des granges et des maisons, il me semble, sans demander les permissions. Ça avait inquiété la population. J'ai vraiment hâte de voir comment ça va être, en plus que le procès est en anglais.
Il faut absolument que tu continues d'écrire ainsi. Ce que tu vis à Caraquet c'est, comment dire... hors du temps.
RépondreSupprimerC'est avec des textes comme ceux-là que tu vas mettre tout ça dans une boîte qui vieillira bien avec le temps... :)