dimanche 18 avril 2010

La pensée du jour

Aujourd'hui, quelqu'un m'a dit qu'il ne fallait jamais s'empêcher de faire quelque chose parce qu'on a peur. J'étais déjà au courant, mais ça m'a vraiment fait du bien de l'entendre de la bouche de quelqu'un d'autre.

samedi 10 avril 2010

Le monde est p'tit ici

Plus le temps passe et plus j'aime Caraquet. J'ai découvert un endroit cette semaine. Un petit resto qui s'apelle le Café Phare.

Jeudi midi, j'étais au journal et j'étais pas motivé pour pédaler jusque chez moi pour dîner. Ça fait que je suis parti dans le sens inverse, vers le centre-ville. J'arrive devant le restaurant qui est situé dans une vieille maison rouge et j'entre. L'ambiance est particulière. Je m'attendais pas à trouver ça ici. À l'intérieur, il y a des grosses poutres de bois teint en bleu au plafond. Deux des murs sont verts pas foncé, les autres sont couleur crème. On voit que la maison a de l'âge.

La musique qui joue apporte beaucoup à l'ambiance. Des chansons françaises de chanteurs dans le style Charles Aznavour, Carla Bruni et des trucs encore plus vieux que je connais pas du tout. Le menu est écrit sur une grande ardoise accrochée au mur, le saumon est vraiment bon. C'est quelque chose que je me serais plutôt a voir dans un petit restaurant de style urbain-tendance de Montréal ou Québec. J'en dis pas plus là-dessus. De toute façon, j'arriverai pas à tout expliquer ce que je voudrais dire.

Quand on dit que tout le monde se connaît ici, c'est vraiment vrai. Hier j'ai rencontré la femme de Jean-Mari, Johanne. Elle travaille au Café Phare justement, et me racontait que quand je suis venu cette semaine, les gens m'ont remarqué. Apparemment que les employés qui travaillaient dans la cuisine regardaient tous par un trou entre les portes, pis qu'ils se demandaient c'était qui le grand gars que personne connaît, assis dans la salle à manger. J'ai trouvé ça assez comique.

lundi 5 avril 2010

Jérémie en Acadie

Ça y est, je suis arrivé à Caraquet tard jeudi soir. J'ai déjà eu le temps de m'installer et de visiter un peu les alentours. Au début, j'ai eu peur de m'ennuyer, mais je crois que j'aime beaucoup la ville. Les gens sont avenants. J'en ai vu très peu ne pas retourner mes sourires. Et puis il y a la mer, et les bateaux de pêche.



Le gîte où j'habite est très bien. Ma chambre est probablement trois fois grande comme celle chez mes parents. Elle contient une télévision, et j'ai accès à une cuisine commune bien équipée. J'ai tout ce qu'il me faut. Tous les planchers sont en bois franc et les meubles aussi sont en bois. C'est vraiment vieux. La maison appartient à la même famille depuis longtemps.

Le propriétaire, Guy Beaucage, est très gentil. Il réussit toujours à m'accommoder si j'ai besoin de quelque chose. Il habite pas ici, mais il passe tous les jours pour s'occuper de l'entretien. Il m'a même invité à «bruncher» avec sa famille pour Pâques hier matin, dans la maison à côté. J'avais déjà déjeuné, mais je suis quand même allé prendre un café avec eux et on a discuté dans la salle à manger, puis sur la galerie devant la maison en prenant le thé. J'aime pouvoir leur poser toutes sortes de questions sur la région et la communauté, mais aussi discuter de plein d'autres sujets. Ils sont cultivés et intéressants.

J'ai eu du temps en fin de semaine pour me promener un peu. Heureusement que j'ai un vélo, parce que la ville est faite sur le long. Le centre-ville doit être à sept ou huit kilomètres. Il y a tout ce qu'il faut par contre. Même un restaurant qui s'appelle Mitchan Sushi. Monsieur Beaucage me racontait que c'est un Japonais qui est venu s'installer ici qui tient ça avec ses deux filles qu'il a eu avec une Acadienne, si je me trompe pas. Apparemment qu'il faut réserver vraiment tôt à l'avance pour avoir une table. Je vais essayer d'aller y manger pour voir de quoi ça a l'air.

C'était le premier jour de mon stage aujourd'hui. Je vais commencer en ne faisant que de l'observation. Aujourd'hui, j'ai suivi le journaliste à qui je suis attitré, Jean-Mari Pître, pour faire une entrevue avec le maire du village de Bertrand. Il va bientôt ouvrir un musée de la bière et souhaite mettre sur pied un Oktoberfest qui aurait lieu chaque année.

Demain, on va à Miramichi pour couvrir le procès pour le meurtre d'Hillary Bonnell. Je suis vraiment content, parce que j'avais entendu parler de cette affaire-là l'automne passé. La fille de seize ans était disparue en septembre dernier, et la communauté autochtone de laquelle elle faisait partie s'était mobilisée pour faire des recherches. Ils avaient fouillé les bois et même des granges et des maisons, il me semble, sans demander les permissions. Ça avait inquiété la population. J'ai vraiment hâte de voir comment ça va être, en plus que le procès est en anglais.